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Sondes endocavitaires : la France passe à la DNI !

Sondes endocavitaires : la France passe à la DNI !
La nouvelle est tombée sur le site du Ministère de la santé, cette fois c’est fait la France reconnait désormais le niveau de désinfection intermédiaire comme l’exigence requise pour la désinfection des sondes d’échographie endocavitaire. La décision est désormais officielle et accessible à tous.
C’est évidemment une grande satisfaction pour la SF2H et tous les spécialistes de la prévention du risque infectieux de voir ce progrès enfin acté qui va nous permettre d’accroitre la sécurité d’un acte diagnostic destiné très majoritairement aux femmes en France. L’action de la SF2H a démarré le 24 janvier 2013 par un courrier de son Président de l’époque Philippe Berthelot demandant aux autorités sanitaires une révision des recommandations en vigueur à l’époque. La SF2H a toujours suivi ce dossier par la suite a été régulièrement consulté et associée à la réflexion nationale au sein de laquelle elle a toujours maintenu le cap qu’elle s’était fixée à savoir prodiguer aux patients les soins du plus haut niveau de sécurité possible en regard des connaissances et des moyens technologiques et financiers existants.
Le 23 avril 2017, la Ministre de la Santé en fonction, Madame Marisol Touraine, a missionné le Président de la SF2H sur ce dossier pour préparer les conditions de passage à la désinfection de niveau intermédiaire ce qui représentait un tournant majeur de l’approche nationale sur ce sujet.
Un groupe de travail multidisciplinaire a été créé selon la composition préconisée par la Ministre. Il a permis d’élaborer un contenu technique qui a été  intégré dans un rapport envoyé à la Ministre de la Santé actuelle, Madame Agnès Buzyn, le 28 juin 2018. Ce rapport a permis d’enclencher la démarche qui a conduit à dévoiler cette semaine son contenu technique. On ne peut que souligner la décision historique de Madame Buzyn, qui a suivi ce dossier de près avec son équipe, et qui démontre ici, au-delà de sa politique vaccinale très courageuse, un engagement réel en faveur de la prévention en santé et de la sécurité des soins.
Il faut rendre hommage aussi aux associations d’usagers et de patients, en particulier Le LIEN, dont l’implication dans de ce dossier a, elle, plus de 10 ans d’âge et qui se sont montrées ainsi très précurseurs dans leur vision du risque et de la prévention. Au niveau national le groupe d’expert a bénéficié de l’apport crucial des membres de la Société Française de Radiologie qui avaient déjà contribué au niveau européen à faire évoluer les préconisations dans leur discipline ce qui a été un atout précieux pour la démarche nationale.
Le journal Le Parisien, qui depuis presque 10 ans couvre ce sujet dans ses colonnes, nous propose en ce 28 mars 2019 une sorte d’épilogue heureux à ce marathon médiatique. Pour nous c’est le coup d’envoi d’une nouvelle ère pour nos pratiques dans ce secteur car évidemment la gestion de la sonde n’est qu’un des éléments autour desquels nous avons à travailler comme le souligne le champ couvert par les différentes fiches techniques proposées par le Ministère.
Célébrons tout d’abord un instant cette victoire conquise de haute lutte et utilisons ensuite cette belle opportunité pour faire encore reculer le risque infectieux dans les pratiques de soins.
Un immense merci à tous ceux qui ont œuvré à cette réussite au cours de ces six années avec une mention spéciale pour ceux qui nous ont donné la force d’atteindre nos objectifs.
Pierre Parneix
Président de la SF2H

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